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Actualités : De nouvelles données à propos de la MEDITATION DE PLEINE CONSCIENCE

Sont présentés ci-après les principales conclusions d’une méta-analyse publiée dans la revue internationale ‘’ Annual Review of Clinical Psychology, 2019,15 :2.1-2.32’’ intitulée ‘‘Mindfulness Meditation and Psychopathology’’ ou Méditation de pleine conscience et psychopathologie.

1. L’expression « Méditation de pleine conscience » ne décrit pas une technique singulière mais regroupe plutôt une famille de pratiques, adaptées à partir de traditions contemplatives pour un contexte laïc/profane qui ont en commun l’objectif de diminuer la distraction et de développer la conscience de l’expérience mentale.

2. Diverses formulations de la pratique de la méditation de pleine conscience laïque ont en commun de mettre l’accent sur le développement des capacités essentielles de la méta-conscience, de la conscience centrée sur le moment présent, de la non-réactivité à l’expérience, et de la dé-réification ainsi que des modifications des processus mentaux concernant le soi.

3. Un faisceau de preuves neurocomportementales convergentes suggère que le renforcement de la capacité que possède un pratiquant à se dégager de la captation attentionnelle provoquée par des pensées orientées vers le passé et vers le futur est un mécanisme trans-diagnostique fondamental par lequel la pratique de la méditation de pleine conscience améliore la psychopathologie.

4. Un faisceau de preuves préliminaires tend à être en faveur de nombreux mécanismes complémentaires par lesquels la méditation de pleine conscience pourrait améliorer le fonctionnement dans des dispositions affectives/émotionnelles négatives et positives. Parmi ces mécanismes figurent une plus grande conscience émotionnelle, une réactivité émotionnelle modifiée, l’exposition et l’extinction, et la facilitation de la réévaluation cognitive.

5. Des éléments de preuves substantiels tirés d’essais cliniques contrôlés randomisés indiquent que des interventions conçues et dispensées de façon satisfaisante, peuvent donner des résultats comparables aux traitements reconnus et appliqués pour une symptomatologie de dépression, anxiété, douleurs et toxicomanie.

6. Un faisceau de preuves préliminaires est en faveur d’applications possibles en cas de troubles alimentaires, de stress post-traumatique et de maladies mentales graves, alors que les résultats concernant les troubles attentionnels sont mitigés.

7. Dans la mesure où les interventions de méditation de pleine conscience s’attaquent aux processus centraux en rapport avec de nombreux troubles, elles présentent un intérêt particulier dans la prise en charge des comorbidités psychiatriques.

8. La mise en œuvre des interventions de méditation de pleine conscience requiert une évaluation des principaux défis pratiques et des questions liées au format, à la pratique et à la conformité des interventions, au signalement des effets indésirables et à l’adéquation transculturelle.

9. Des problèmes méthodologiques significatifs ont été identifiés dans les recherches portant sur la méditation de pleine conscience. La plupart de ces problèmes ne sont pas propres à ce domaine, néanmoins la qualité des travaux de recherche est une préoccupation permanente qui doit être considérée.

10. Les recherches menées sur la méditation de pleine conscience démontrent l’étendue des possibilités qu’offrent les traditions contemplatives pour enrichir le domaine de la psychologie clinique.